À la rentrée prochaine, je quitte l’école pour entrer au collège. On ne sait pas encore si Marc pourra y aller aussi. Marc, c’est mon copain, mon copain qui ne ressemble à aucun autre copain. On ne s’est jamais quittés depuis l’école maternelle. Je me revois. J’étais haut comme trois pommes. C’était il y a cinq ans...
– Bonjour Marc, je m’appelle Maîtresse Doucette !
Cette phrase a déclenché un déferlement de coups de pied et de coups de poing, Marc ressemblait à un moulin à vent, ses bras et ses jambes brassaient l'air. Sa bouche était grande ouverte mais il ne criait pas. C'était comme si on avait coupé le son. Ce jour-là, Marc m’a fait très peur !