Au début de l'année 1609, dans la grande galerie du Louvre et pendant les répétitions du Ballet des Nymphes de Diane que veut donner la reine pour le jour de mardi gras, Henri IV se trouve soudain en face d'une jeune fille à demi nue sous des voiles diaphanes, et qui tient à la main une flèche dorée. Il tombe foudroyé d'amour.
La jeune Charlotte de Montmorency, qui passe pour la beauté la plus éclatante de la cour, n'a pas quinze ans. Henri va en avoir cinquante-sept ans. C'est le début de la dernière passion amoureuse qui va enflammer le coeur du roi et le conduire aux pires extravagances : mariage arrangé, déguisements burlesques, tentative d'enlèvement lorsque Condé, l'époux complaisant, emmène Charlotte aux Pays-Bas, se réfugiant ainsi chez les Espagnols...
Henri IV, qui ne cherchait qu'un prétexte pour mettre en oeuvre son grand projet de fédération de l'Europe - lequel suppose le démantèlement de l'Empire des Habsbourg - lève une armée énorme, fixant au 16 mai 1610 son entrée en campagne. Mais le 14, le poignard de Ravaillac va tout arrêter.
Massin, qui a déjà publié deux étonnants romans historiques, Le Branle des voleurs et Les Compagnons de la marjolaine, s'en tient à son époque de prédilection : le tournant entre le XVIe et le XVIIe siècle. La Dernière Passion, fondé sur une documentation sans faille, entraîne le lecteur dans de passionnantes péripéties où la raison d'État se mêle à l'amour, où le rocambolesque côtoie l'émotion vraie.