Cet ouvrage est le neuvième titre d'une collection à laquelle collaborent des enseignants et des chercheurs. Elle a pour objet de traiter les différentes disciplines économiques enseignées à l'Université. La présence, dans cette collection, d'ouvrages tels que celui-ci, qui rendent compte de travaux de recherche - individuels ou collectifs - dont le thème commun est l'approfondissement théorique de la critique de l'économie politique, s'explique par le fait que ces travaux constituent - à la fois - le point d'appui et les compléments nécessaires aux autres ouvrages de la collection, davantage tournés vers l'enseignement proprement dit. Les circonstances actuelles, dans lesquelles se déroule la crise de l'économie politique bourgeoise, rendent d'autant plus nécessaires - à la fois - la critique de l'économie politique vulgaire et l'affranchissement de la recherche marxiste des limites imposées par l'économisme. Ces limites ne datent pas d'aujourd'hui. On les voit surgir entre la publication du premier livre du Capital, en 1867, et celle des « corrections », que Bortkiewicz apporte, en 1907, au livre troisième. C'est l'époque de l'émergence du marxisme et du marginalisme, du déclin de l'influence de Ricardo mais aussi, dans l'ombre, de la naissance du courant néo-ricardien. Cet ouvrage scrute les débats méconnus qui ont marqué cette période, débats rythmés par la parution des livres du Capital, et centrés sur la question de la valeur et des rapports d'échange. On verra que, dès le tournant du siècle, plusieurs discussions actuelles avaient déjà eu lieu, plusieurs découvertes récentes avaient déjà été effectuées. Un éclairage différent est ainsi jeté sur les problèmes, que posent les rapports entre l'analyse marxiste et l'économie politique.