La réforme pancapitaliste
Marcel Loichot
Editeur: Fenixx Réédition Numérique (Robert Laffont)
Dans le Figaro du 22 février 1966, M. Roger Priouret écrit : « À cette thèse s’oppose celle du patronat français qui invoque les fondements de la libre entreprise : "Le salarié apporte son temps de travail et son habileté technique. Les lois sociales ont humanisé — et heureusement — le contrat qui le lie à l’entreprise, mais il reste un fournisseur au même titre que celui qui livre l’énergie ou les matières premières. Quand la société a payé le salarié, elle est libérée à l’égard de son personnel comme elle est libérée à l’égard de l’EDF qui lui a fourni l’électricité. Elle ne lui doit plus rien." L’aliénation des travailleurs, c’est cette situation de la grande masse du peuple qui n’a aucunement droit de cité dans l’entreprise qui l’emploie et où il passe la moitié de sa vie éveillée. Le citoyen est désaliéné depuis 1789 et élit ses chefs politiques. Le salarié, lui, toujours sujet, obéit à des dirigeants pour le choix desquels il n’a jamais son mot à dire. Ce livre de Marcel Loichot montre les effets funestes de cet asservissement du plus grand nombre par une minorité de capitalistes : lutte des classes et grèves en Europe ; atroce sous-alimentation dans le Tiers-Monde ; communisme à l’Est ; ségrégation raciale à l’Ouest ; et, par-dessus le tout, à la faveur de ces divisions, risque d’extermination nucléaire d’une humanité qui ne saurait survivre à une conflagration. Il montre aussi la voie de la désaliénation économico-sociale par La Réforme Pancapitaliste. »