De nombreux émigrés sont venus travailler dans les mines de charbon du bassin houiller lorrain. Celui-là est Sicilien, il aurait pu venir d’ailleurs encore, ses conditions auraient été les mêmes. Sa solitude, sa femme là-bas, lui ici ; sa femme, ses enfants qui attendent de le rejoindre, qui le rejoignent et pour eux c’est comme s’ils atterrissaient sur une autre planète ! Les enfants s’adaptent, leur personnalité est mouvante mais, leur âme, leur corps, leur être tout entier sont empreints à tout jamais d’une sourde nostalgie. Chacun, à sa manière, coupera le « cordon ombilical », mais dans leur âme, comme dans celle de chacun, restera toujours la trace originelle.