Dans cet ouvrage, qui fait suite à « La gGestion par les systèmes » et à « L'analyse modulaire des systèmes », l'auteur élargit sa réflexion sur les organisations publiques et privées, en les considérant comme des systèmes ouverts sur des environnements externes et internes. L'expression « Approches systémiques » veut faire passer le message de la variété des points de vue sur les organisations de l'association de diverses logiques d'analyse, de l'importance attachée à la dynamique des processus de fonctionnement, d'évolution et d'apprentissage, etc. L'auteur montre, notamment en présentant le modèle de l'organisation multi-contrôlée, que de nombreuses entreprises et administrations souffrent d'un déficit global de complexité qui explique bien des dysfonctions, la complexité étant comprise comme la richesse des informations et des interconnexions, la variété des états et des évolutions possibles (toutes choses bien différentes de la complication). Dans l'intérêt des hommes et des entreprises, il faut complexifier les organisations et répartir la maîtrise de la complexité à tous les niveaux, ce qui frayera la voie vers l'entreprise à complexité humaine. Les quatre chapitres de l'ouvrage traitent ces thèmes en se référant, chacun, à un concept-clé : information, stratégie, structure, apprentissage. Dans le premier, l'auteur étudie la dialectique information-informatique et propose une nouvelle approche des systèmes d'information. Le second chapitre présente une méthode d'analyse du système organisation-, qui met en lumière les rapports entre le projet et la stratégie d'une organisation, d'une part, les projets et les stratégies des acteurs externes et internes, d'autre part. Le chapitre sur la structure est centré sur la reconnaissance de l'individualité et la dialectique individuel-collectif au sein des organisations, toutes choses qui conduisent au questionnement sur l'autonomie. Enfin, dans le dernier chapitre, l'auteur traite de la nature et des niveaux d'analyse et de représentation des organisations : posant la question « l'analyse pour qui et par qui ? », il cherche dans quelles conditions l'analyse peut devenir un facteur d'apprentissage collectif.