Brusque intrusion de l’étrange dans la vie ordinaire…
Ce matin dans la rue, se rendant à son travail, Grise a l’impression qu’elle est devenue invisible. Et les événements les plus inexplicables se succèdent: sa station de métro s’avère inaccessible, les aiguilles de la grande horloge sont bloquées sur 9h32, et, quand elle revient sur ses pas pour rentrer chez elle, sa rue a disparu.
Perplexité d’abord, puis anxiété. Les manifestations de l’irrationnel se multiplient… Rêve, hallucination, machination ? Le mystère s’épaissit, l’angoisse monte, l’urgence gagne. Peu à peu, la tangibilité du monde devient floue tandis que Grise voit son être perdre sa propre lisibilité, s’effacer progressivement.
Que restera-t-il au bout de cette folie qui, paradoxalement, n’est pas sans provoquer parfois une certaine jubilation ? Quand les frontières qui séparent le réel et l’irréel seront complètement évanouies, que va-t-elle trouver ?
Sandrine Rotil-Tiefenbach, romancière, poète, illustratrice, peintre et photographe, est l’auteur de Sarah K. 477, roman (éditions Que) ; J’air, roman (éditions Michalon) et Dernière fin du monde avant le matin, poésie & aquarelles (éditions Mélis). Elle signe également nouvelles, chroniques, poèmes ou images au sein de différents anthologies et collectifs, reconnus ou underground.
Postface de Jean Orizet