La perte de terres agricoles liées à l’urbanisation constitue l’une des facettes de la consommation des terres. Commencé dans les années 1970, ce phénomène – essentiellement dû à l’étalement urbain –prend des proportions jusque-là inégalées. Les conséquences de ces processus d’artificialisation sont multiples et portent à la fois sur la production et sur la sécurité alimentaire ainsi que sur la perte de biodiversité. Ces processus interrogent aussi les formes de solidarité territoriale entre les villes et les espaces péri-urbains et ruraux.
Issu d’une collaboration scientifique lancée au début des années 2010 entre l’Université de technologie de Sydney (University of Technology Sydney, UTS) et l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), cet ouvrage aborde des points clés de la problématique de la consommation des terres en se focalisant sur les terres agricoles en France et en Australie. Plutôt que d’offrir une analyse comparative approfondie de la planification des terres agricoles périurbaines entre les deux pays, il propose une exploration des « boîtes à outils » de l’ingénierie territoriale développées et mobilisées pour faire face à l’enjeu de la perte de terres agricoles liée à l’urbanisation. Il offre également un « arrêt sur image » dans un panorama de champs de recherche en pleine évolution, autant du point de vue théorique que méthodologique.