Les biotechnologies sont-elles une panacée pour résoudre certains problèmes de développement des pays du Tiers Monde, ou aggraveront-elles encore les disparités existant entre ces pays, et ceux du monde industrialisé et technologiquement avancé ? Le mérite des biotechnologies, est de pouvoir être appliquées - à des niveaux variés de complexité et d'investissement matériel et intellectuel - dans la production des denrées agroalimentaires, les activités d'élevage, l'industrie chimique et pharmaceutique, la conversion de la biomasse en énergie et en carburants, la transformation des sous-produits agricoles et industriels, la dépollution. Mais l'essor des biotechnologies s'insère dans un maillage serré de puissants intérêts économiques. La dépendance technologique risque fort de s'accroître pour beaucoup de pays en développement. Ces derniers ont, toutefois, la possibilité de mettre au point des politiques appropriées, pour tirer profit des biotechnologies, en partant de leurs besoins et de leurs situations particulières. La coopération sous-régionale, régionale, et internationale que l’Unesco, à l'instar des autres institutions compétentes du système des Nations unies, s'efforce de renforcer, contribue à la promotion des recherches, aux échanges, et à la formation des spécialistes, à la diffusion de l'information spécialisée, ainsi qu'à l'adaptation des biotechnologies aux divers contextes économico-sociaux. Cet ouvrage de synthèse, rédigé pour un large public, est destiné à informer tous ceux qui s'intéressent aux possibilités - et aux promesses - offertes par les biotechnologies aux pays en développement. Il s'efforce, aussi, de présenter les difficultés - ou les contraintes - auxquelles se heurtent, dans ces pays, le choix, le transfert et l'adaptation des biotechnologies.