En travaillant pour Dior, Chanel, Balmain, Lanvin, Scherrer, Givenchy, posant pour les uns, défilant pour les autres, Liane nous parle de son métier de mannequin « cabine » de haute couture. De la naissance d’un modèle dans le studio du couturier à son sacre devant le Tout-Paris, elle nous découvre un monde très fermé, peu connu des non-initiés. Elle nous décrit la merveilleuse ambiance et la camaraderie qui existent entre toutes ces filles, aussi bien à Paris dans les « cabines » que, surtout, au cours des shows à travers le monde. C’est avec beaucoup de fantaisie et de spontanéité que Liane nous dépeint les étapes qui l’ont menée de Ménilmontant où, à dix ans, habillée en garçon, elle parcourt les rues avec des bandes de garnements, jusqu’au jour où elle se retrouve, à dix-sept ans, mannequin chez Ricci. Elle tient surtout à expliquer que l’on ne naît pas mannequin et que, pour elle, cela ne s’est pas fait en un seul jour : dans ce milieu, il faut sortir du lot, être parmi les meilleures. Elle y réussit et le conte avec gaieté, humour, parfois tristesse, mais sans jamais cesser d’être elle-même. Encore faut-il que cette réussite soit complète, aille au-delà du métier ; Liane nous dit comment, à trente ans, maman de deux enfants, elle a pu, après quatorze années de fortunes diverses, s’accomplir pleinement.