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grande couv
Mouvements ouvriers et crise économique
Alfred Inis Ndiaye, Bassirou Tïdjani
Editeur: Coédition NENA/CODESRIA
8,99 €

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La conception Dunlopienne des systèmes de relations professionnelles pose au moins deux types de problème. La restriction des acteurs au gouvernement, aux employeurs, et aux syndicats semblent à priori plus correspondre à la réalité des pays industrialisés qu'à celle des pays pauvres (africains en l'occurrence). En effet, dans les premiers, le niveau relativement élevé d'organisation de la société civile, l'importance numérique de la classe ouvrière, et l'institutionnalisation des relations professionnelles qui fait des syndicats les principaux interlocuteurs des employeurs et du gouvernement, permettent une identification restrictive des acteurs et de leur rôle. Par contre, les spécialistes en « relations professionnelles africaines » ont souvent parlé de mouvements ouvriers africains par opposition au mouvement syndical, dans la mesure où l'action des travailleurs organisés bénéficie fréquemment de la solidarité des communautés et des composantes d'un secteur informel très développé. Le deuxième type de problème concerne le contexte. Dans tout système de relations professionnelles, les trois éléments du contexte s'influencent réciproquement avec plus ou moins d'intensité. La difficulté consiste à déterminer à partir de quel moment il est possible de conclure qu'un élément du contexte a plus d'impact que les autres sur les procédures d'établissement des règles et lois. Il semble logique de dire que pour chaque période, l'élément le plus influent du contexte est celui auquel les acteurs se réfèrent pour maintenir ou changer les procédures d'établissement des règles et lois qui organisent les relations professionnelles.