Cet ouvrage propose une « lecture critique des traductions » comme une forme plus souple et plus libre de critique des textes traduits. Cette lecture a pour mission de distinguer la traduction du texte original et de conduire à la reconnaissance de son statut propre. Elle suppose une analyse comparative de l’original et de ses versions, à travers un examen approfondi visant autant le micro-texte que le macro-texte et surtout la relation entre les deux. Plusieurs problématiques sont abordées, comme la traduction du conte merveilleux, des textes gastronomiques, ironiques, aphoristiques ou poétiques. L’auteur compare des traductions canoniques et des retraductions, découvre une autotraduction cachée sous l’apparence d’une traduction et réfléchit sur la voix et la conscience des traducteurs, telles qu’elles apparaissent dans le paratexte.
Le corpus comprend des textes traduits de Flaubert, Maupassant, Brillat-Savarin, Grimm, Perrault, Voronca, Fondane, Bruckner, Jean, Cioran, Aubert de Gaspé, considérés dans le contexte de leur production, selon la mentalité traductive de leur époque.
« […] il nous arrive parfois d’avoir le bonheur de découvrir un regard nouveau sur le phénomène de la traduction : c’est précisément la vertu du présent ouvrage.
Ce livre érudit révèle aux lecteurs […] une recherche passionnante et approfondie. Il expose également les réflexions d’une traductologue émerveillée par des « solutions » de traduction qu’elle découvre au fil de ses lectures mais toujours soucieuse de mieux faire. (Lance Hewson) »