Tobie sur la scène européenne à la Renaissance, suivi de «Tobie», comédie de Catherin Le Doux (1604)
Alain Cullière
Editeur: P.I.E-Peter Lang S.A., Éditions Scientifiques Internationales
En raison de ses qualités dramatiques et morales, le livre de Tobie a fait souvent l’objet d’adaptations théâtrales à partir de la fin du Moyen Âge. C’est en Europe du Nord, aussi bien dans les milieux catholiques que réformés, que les pièces ont été les plus nombreuses, jouées surtout dans un cadre scolaire. En se dégageant des schémas médiévaux, certaines témoignent déjà d’une grande ingéniosité. Ce volume rassemble les communications présentées sur le sujet au colloque de Metz des 22 et 23 novembre 2013. Elles ont montré comment la « comédie » de Tobie a contribué au renouvellement dramaturgique de la Renaissance.
En fin d’ouvrage est publié pour la première fois depuis 1604 le Tobie de Catherin Le Doux. Écrite à l’occasion du mariage du landgrave Maurice de Hesse, cette pièce en prose française fut probablement jouée au château de Cassel, en juin 1603, par les jeunes nobles du collège de la ville, où l’auteur enseignait les langues étrangères. Celui-ci, brisant les conventions, s’y met lui-même en scène de façon surprenante, se joue des anachronismes et multiplie les emprunts aux grands auteurs français, notamment à Montaigne. On peut donc dire, d’une certaine manière, que l’auteur des Essais a été porté au théâtre, en Allemagne, au début du XVIIe siècle.