Depuis près de 30 ans, la relation 'Population et développement' retient l'attention mondiale. De plus en plus, elle devient classique et sa solution se radicalise sous l'influence de l'idéologie dominante qui impute le freinage, sinon la détérioration du développement économique dans les pays du Tiers-Monde à une fécondité démesurément élevée, faisant ainsi du planning familial une condition nécessaire à l'essor et à la relance de l'économie des pays dominés.
L'Afrique est le dernier bastion de résistance à cette analyse dominante. Longtemps, les Africains dans leur grande majorité se sont opposés farouchement à l'image du continent noir surpeuplé et à l'adoption de cette idéologie démographique. Depuis quelques années, ce bastion commence à céder et l'on commence I compter en Afrique plusieurs pays (voir tableau ci-après) de plus en plus favorables à considérer les arguments présentés en faveur d 'un contrôle de leur fécondité et à accepter, voire à solliciter, des missions internationales pour réfléchir ou mettre au point un programme et une politique démographique capable de relancer leur économie trébuchante.