Le village s’appelle Ibenza. Il est situé au cœur de la grande forêt africaine, à quinze cents milles des rivages de l’Océan.
C’est le petit jour. Il fait sombre, humide et froid. Un lourd brouillard blanc se roule sur le sol, enveloppant d’une sorte de fantasmagorie mystérieuse les huttes et les arbustes aux feuillages bas. L’air est chargé de l’âcre et écœurante senteur des ferments putrides. Des bruits parfois lugubres s’accordent à la musique de la forêt sauvage et le chantonnement incessant des moustiques est affolant.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.