Septembre 1868.
MON CHER AMI,
Que me demandez-vous sur mon voyage en Italie, mes impressions ! Elles sont tellement complexes en ce moment, que si je les communiquais à cent personnes, j’aurais, j’en suis convaincu, cent contradicteurs ; pour les uns je serais un profane, un barbare, ne se prosternant pas assez bas devant les souvenirs de l’antiquité ; pour d’autres, ce serait le contraire. Si je m’avisais de glisser un mot de politique dans une rêverie, on m’appellerait ultra-libéral, républicain, démagogue, tandis que ceux qui méritent ces noms, crieraient au réactionnaire.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.