Lorsque, dans les derniers jours d’avril 1886, j’arrivai à Lorient pour m’embarquer à bord de la Clorinde qui devait me conduire à Terre-Neuve pour y faire certaines observations relatives à la physique de la mer, j’appris qu’au lieu de partir le surlendemain, ainsi que je le pensais, la frégate n’appareillerait que huit jours plus tard. J’en fus promptement consolé ; j’allais, pendant six mois, ne vivre que sur mer et il ne me déplaisait pas d’avoir le temps de faire posément, tranquillement, mes adieux à la terre.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.