Je prie le lecteur de vouloir bien me suivre dans la capitale d’un des grands Etats du midi de l’Europe et que j’appellerai pour ne porter ombrage à aucune tête couronnée — le royaume d’Icarie.

Avec la-même réserve et la même discrétion, nous désignerons, si vous le voulez bien, cette capitale imaginaire sous le nom conventionnel de Marani. Pourquoi les cités n’auraient-elles pas, comme les hommes, des pseudonymes ? Marani est, du reste, une des plus grandes et des plus belles villes de l’Europe ; et si elle est aujourd’hui un peu déchue de son antique splendeur, elle se souvient toujours avec orgueil qu’elle a jadis commandé au monde.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.