Pourquoi, après la fin de la guerre froide, des personnes et des populations entières, installées en Ukraine, ainsi que dans d’autres républiques d’ex-Union soviétique depuis des siècles, ont revendiqué une origine grecque et construit des projets de « retour » vers la Grèce ? C’est la question qui est au cœur de cet ouvrage. Il étudie les migrations grecques vers l’Empire russe où des Grecs, dans leur grande majorité ressortissants de l’Empire ottoman, se sont installés en nombre dès le xviiie s. et analyse les migrations de retour diasporiques et les migrations économiques transnationales d’Ukraine, et d’autres républiques d’ex-Union soviétique, vers la Grèce et vers Chypre, dès la fin des années 1980. À travers l’histoire d’un groupe diasporique, les Grecs de Mariupol, il essaie de comprendre pourquoi il n’y a pas eu de « retour » collectif de ces Grecs vers la « mère-patrie imaginée ».