Rassemblant à la fois des données du monde grec et du monde romain, cet ouvrage entend contribuer à une meilleure analyse des circuits économiques méditerranéens, locaux et régionaux, en remettant au cœur de la réflexion les questions d'entreposage, des modes de distribution et de la spéculation. En s’intéressant aux lieux et bâtiments de stockage, cette enquête est en même temps une étude des circuits et des flux, qui interroge à nouveaux frais la documentation écrite et archéologique, à travers plusieurs exemples montrant le pragmatisme et la plurifonctionnalité des bâtiments, les articulations entre le rôle de l’État et l’action des particuliers, la complexité des circuits. La connaissance de l’organisation des échanges s’enrichit de nombreuses études de cas qui témoignent de techniques de construction et d’aménagements de l’espace dans les bâtiments de stockage mais aussi de réseaux d’intérêts sociaux et économiques fondés sur des groupements professionnels, qui conduisent à réenvisager les formes de l’intégration économique en Méditerranée, de l’époque classique à l’Empire.