Au Docteur A. Sédillot.
L’homme, devenu fou dans son orgueil immense,
Dit aujourd’hui : « Pourquoi ces autels qu’on encense ?
Bannissons la sottise avec la vieille foi !
Aux cieux dont, faible enfant, je craignais la colère,
Mon bras viril a su dérober le tonnerre ;
Le dieu de l’univers, c’est moi ! »
Homme, j’aime à te voir exalter ton génie ;
Mais s’il a tant créé, si ton œuvre est finie,
Pose là tes marteaux : le repos t’est permis.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.