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grande couv
Les services extérieurs de la Ferme générale à la fin de l'Ancien Régime
Jean Clinquart
Editeur: Institut de la gestion publique et du développement économique
4,99 €

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La Ferme générale avait mauvaise presse sous l’Ancien Régime et sa suppression en 1790 a répondu à un vœu unanime. De nos jours, son évocation suscite encore des réactions négatives ; on y voit surtout l’origine de fortunes privées, scandaleusement bâties sur la concession par l’État de la collecte de l’impôt. Les études menées à partir des sources disponibles nous éloignent de ces jugements partiels. Elles révèlent que la célèbre (et vilipendée) compagnie financière fut en son temps un modèle administratif et quelle peut être considérée comme la « mère » des services financiers modernes : son mode de gestion du personnel, en matière de retraites notamment, le fonctionnement de ses services centraux, préfiguration des grandes directions ministérielles, ses rapports avec le Contrôle général des Finances sont autant d’illustrations de cette modernité. Ainsi, l’histoire administrative peut-elle gagner à l’approfondissement de nos connaissances sur la vie des services de la Ferme, en particulier de ses services extérieurs qui, par leurs effectifs et par leur implantation sur tout le Royaume, occupent une place de premier rang dans l’appareil administratif de l’Ancien Régime. « L’histoire financière est une histoire difficile, compliquée à souhait, pleine de contradictions, surtout lorsqu’elle s’intéresse à l’Ancien Régime. Les pièges y sont multiples et l’on ne saurait être trop circonspect lorsqu’on y travaille. Branche de l’histoire administrative, elle est une discipline carrefour, à la croisée de l’histoire institutionnelle, de l’histoire économique, de l’histoire du droit, de l’histoire sociale... Histoire éclectique, elle ne possède pas de méthode qui lui soit propre, mais emprunte à toutes les autres. Elle exige tout particulièrement souplesse, doigté, sagesse. Toutes qualités que l’ouvrage de Jean Clinquart met en valeur. Par le miracle d’archives municipales, pas même départementales, que personne n’avait songé à classer ni à inventorier, ressurgit toute la vie, tout le fonctionnement quotidien de la direction des fermes royales du Hainaut » (François Monnier).