JOSEPH.
O mon cher Siméon, que ta douce présence
Tardait depuis long-temps à mon impatience !
Quels sont donc les motifs qui, non loin de ces lieux,
Ont pu te dérober si long-temps à mes yeux ?
Aurais-tu pu penser que notre amitié sainte
De l’injure du temps recevrait quelque atteinte ?
Depuis bientôt un an que je ne t’avais vu
Tu pouvais m’oublier.
SIMÉON.
Tu ne l’as jamais cru,
Ingrat, qu’il me tardait de te voir !
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.