Tu reçois, chaque jour, le baiser du soleil,
O Provence ! Jamais amant pour sa maîtresse
Ne montra tant de soin et d’aimable tendresse ;
Il fait un paradis de ton sol sans pareil.
Il ne paraît à toi qu’avec ce doux sourire
Qui fait naître les fleurs, en tous temps. Éblouis,
Les étrangers, venus des plus lointains pays,
Ne peuvent pas rester sans subir ton empire.
N’es-tu pas la contrée où fleurit l’oranger ?
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.