Il a dix ans, l’économie vacillait par la faute d’établissements de crédit emportés par la crise des subprimes. Le rétablissement a donné lieu à une création monétaire sans précédent, en grande partie détournée par des intérêts privés.
Les banquiers bénéficiaires ont veillé à ne rien sacrifier de leurs immenses privilèges et poursuivent leurs activités spéculatives en multipliant l’endettement non productif. La défiance politique, entretenue par les effets de ce sous-investissement, mène, par la vassalisation des États, au gâchis écologique et au sous-emploi.
Pourquoi les banques d’aujourd’hui ne s’intéressent-elles plus vraiment aux particuliers au profit exclusif des grands groupes ?
Pourquoi ces groupes financiers privés, dont les plus gros bénéficient de la protection de l'Etat, sont-ils en sus dispensés de payer les impôts que paient les autres secteurs?
Pourquoi n'y a-t-il jamais de responsables des multiples délits et des milliards d'amendes des banques ?
Celles-ci vont-elles, une fois de plus, se présenter comme les victimes prioritaires de la crise sanitaire ?
Comment réformer ce système financier dévoyé par la conjuration de l’ignorance et de la cupidité ?
Ce livre d’un praticien des marchés financiers présente un procès documenté du système bancaire. Il oppose les tenants du régime actuel de libre cumul des métiers financiers avec sa confusion d’intérêts perverse et paralysante, et les partisans du retour à une vraie séparation bancaire concurrentielle pour rétablir un financement plus efficace et plus juste, donc plus durable, de l’économie du monde.