Le 31 décembre 18.., nous avions quitté Bône, vers midi, par un temps douteux, sur une balancelle voilière pontée, frétée pour nous conduire à La Calle. Nous eussions préféré nous y rendre par la voie de terre, mais un fleuve débordé, la Maffrag, ne nous permettait point de tenter l’aventure, et l’on exigeait du kébir qu’il prît immédiatement possession de son poste. Faire vingt-cinq à trente lieues de navigation sur une balancelle est un de ces supplices qu’il faut avoir subi pour en apprécier l’horreur.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.