Les êtres humains modifient, aménagent et « artificialisent » les milieux géographiques au point de se demander si la nature y a encore une place. L’intitulé même de cette question qui sert de titre à l’ouvrage fait peser l’hypothèse du déclin de cette nature. Ce ne sont pourtant pas tant les impacts des interventions humaines sur celle-ci qui occupent nos réflexions. Plus nous avons tenté de répondre à cette interrogation, plus notre attention s’est tournée vers les relations que les sociétés construisent avec la nature. Autrement dit, saisir la place qu’elle occupe dans des milieux géographiques variés est indéfectiblement lié à la diversité des cultures et des croyances, des rapports sociaux et à des jeux d’acteurs souvent complexes. Autant de paramètres qui sont à considérer dans leurs dimensions actuelles et passées. Plus que jamais la nature est dans le social, est-on ainsi tenté de dire. Sans prétendre à l’exhaustivité, différents cas, surtout pris en Europe, en Amérique du Nord, en Afrique et plus succinctement en Amérique latine, évoquent la variété des situations. Les textes de cet ouvrage sont issus d’un colloque qui a eu lieu à Ennevelin (Nord) en octobre 2004.