L'ambition de cet ouvrage collectif est de poser les jalons d'une vaste enquête historique sur les documents dans la Rome antique. Ne sont pas envisagées ici la valeur subjective ni la valeur d'échange des documents considérés comme moyen de la recherche historique ; bien au contraire, il s'agit ici des documents tels qu'ils étaient conçus et utilisés par les Anciens eux-mêmes pour leur propre usage, clairement ressentis et acceptés comme tels par les acteurs de l'histoire que nous voulons comprendre. Ces documents, publics et privés, puisque dans l'Antiquité comme de nos jours les frontières entre les deux domaines étaient sinon entièrement floues, du moins penetrables, il faut en écrire l'histoire propre : suivre leur élaboration, leur publication, leur consultation, et enfin leur conservation. Ce premier volume, amorce d'une moisson future, rassemble huit études qui, toutes, traitent de séries documentaires rédigées dans l'Antiquité romaine. Produits d'un état plus bureaucratique qu'on ne le croit généralement, les archives romaines doivent d'abord être inventoriées dans leur état de spoliation, dans les traces négatives qu'elles ont laissées, avant d'être interrogées comme l'irremplaçable reflet d'un monde que nous avons perdu. Contributions de Jean ANDREAU. Maria BATS, Michel CHRISTOL, Marianne COUDRY. Claude MOATTI. Philippe MOREAU, Claude NICOLET, John SCHEID.