Accordant l'importance essentielle aux divers types de récit, aux multiples façons de raconter et à la variété des effets produits, les textes réunis dans cet ouvrage remettent en cause l'idée qu'il faille toujours rechercher « une » structure « du » récit. L'accent porte, d'abord, sur la diversité selon le contenu : chaque enfant-auteur est ainsi en mesure de raconter de diverses manières en fonction de ce qu'il raconte. L'accent porte, ensuite, sur la diversité des styles individuels à laquelle les enfants n'échappent pas. L'accent est, enfin, mis sur la diversité des types de lectures, c'est-à-dire des points de vue propres au récepteur. Dans l'ensemble de ces directions, l'auteur travaille la dimension des significations, qui se dessinent dans l'allure du texte plutôt qu'elles ne sont, à proprement parler, dites. Ce qui le conduit à ne jamais négliger les types d'atmosphères et de ressentis qui font le plaisir du partage de ces textes. Cela amène également Frédéric François à faire la part respective de ce que l'enfant doit acquérir, apprendre et de ce en quoi il reste nécessaire qu'un récit d'enfant ne soit pas une mauvaise copie de récit adulte. Ces considérations modifient évidemment l'image qu'on peut se faire de l'adulte pédagogue et de son rôle auprès des enfants, particulièrement de son écoute et de son aide.