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grande couv
Finances et politique en Bretagne
Dominique Le Page, Dominique le Page
Editeur: Institut de la gestion publique et du développement économique
6,99 €

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De 1491 date du mariage de Charles VIII et d’Anne de Bretagne à 1547 fin du règne de François Ier la Bretagne vit une étape importante de son histoire qui la voit passer du statut de principauté quasi autonome à celui de province intégrée au royaume. De cette évolution on a gardé le souvenir de l’édit d’Union de 1532, qui a défini les relations entre la Bretagne et la France jusqu'à la Révolution de 1789. L’étude de la politique menée par la monarchie dans le domaine financier au cours de la première moitié du XVIe siècle montre que cet acte n’a constitué que l’aspect le plus « spectaculaire » d’un processus d’intégration plus long et plus complexe engagé de façon résolue dès 1491 et poursuivi au-delà de 1532. Il s’est traduit par un remodelage profond de l’administration héritée de la période ducale, par une mainmise sur les ressources de la province et par un choix attentif du personnel chargé de la perception des impôts. Sans rencontrer d'opposition majeure, ce processus a connu des phases d’accélération- sous Charles VIII et après 1524- et des moments de temporisation surtout après 1498 quand Anne de Bretagne profitant de la restauration de ses pouvoirs ducaux a tenté de rétablir l’autonomie de la principauté bretonne.« À la lecture du travail important de Dominique Le Page, on comprend tout ce que peut apporter l’analyse des milieux administratifs à la connaissance des rapports entre l’État et les populations du royaume. Lorsqu’il démonte les mécanismes de fonctionnement de la centralisation monarchique, lorsqu’il met en relief l’enjeu politique des réformes financières et le rôle éminent des gens de finances, il apporte une pierre solide à la connaissance de la croissance de l'Etat français moderne en même temps qu'il incite à porter un regard neuf sur les modalités administratives et humaines de la disparition des grands États princiers médiévaux ». Jean Kerhervé