La Rome républicaine offre l'exemple fort original d'une société qui se dote de deux assemblées politiques, dont l'une - l'assemblée tribute - présente des caractères singulièrement « démocratiques » : tous les citoyens romains y ont le droit de voter. De surcroît; au cours des siècles, on voit la citoyenneté romaine accordée à un nombre de plus en plus grand d’étrangers. Comment comprendre cette diffusion du droit de cité, allié au droit de vote ? Comment une telle ouverture peut-elle aller de pair avec les caractères éminemment aristocratiques de la cité romaine ? Ces questions invitent à réfléchir d'une part sur les rapports entre institutions politiques et structures sociales, d'autre part sur la signification de la citoyenneté romaine, sur ses limites, sur les enjeux de sa diffusion.