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grande couv
Appius Claudius Caecus
Michel Humm
Editeur: Publications de l'École française de Rome
18,99 €

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En partant du rôle-clé joué par Appius Claudius Caecus, cette étude renouvelle la vision de l’histoire sociale, institutionnelle et culturelle de la Rome médio-républicaine (fin IVe – début IIIe siècle av. J.-C.). L’époque à laquelle se situe l’activité publique de ce personnage correspond en effet à un moment essentiel de l’histoire de la Rome républicaine, lorsque le vieux conflit patricio-plébéien cède la place à une forme de consensus politique qui s’est constitué autour des valeurs communes d’une nouvelle noblesse, née du partage des magistratures entre le patriciat et l’élite de la plèbe, et qui s’est renforcé avec les premiers pas de l’expansion romaine en Italie, notamment en direction de la Campanie. Au cours de cette époque cruciale, encore souvent négligée dans les études récentes sur l’Antiquité romaine, la République romaine a connu d’immenses bouleversements à la fois internes et externes qui ont en grande partie jeté les bases de son avenir. Dans ce contexte se placent les réformes institutionnelles de la censure de 312, rendues si confuses par les multiples interprétations des Anciens et des Modernes. Cet ouvrage montre l’unité d’ensemble de ces réformes qui ont conduit à la réorganisation civique du peuple romain et de son aristocratie (équestre et sénatoriale) selon les principes de l’égalité géométrique. Depuis B. G. Niebuhr et Th. Mommsen, on considère généralement que le célèbre censeur a joué un rôle important dans l’introduction de l’hellénisme à Rome : dans quelle mesure la présence et l’influence de l’hellénisme en Italie ont-elles pu fournir des modèles culturels ou idéologiques aux réformes alors entreprises ? Appius Claudius Caecus peut ainsi devenir le point de départ d’une réflexion d’ensemble sur les institutions, la société et l’univers culturel de Rome à l’époque « médio-républicaine », et de cette manière fournir, entre les origines semi-légendaires du régime républicain et l’époque mieux connue de la République finissante, le « chaînon manquant » pour comprendre la mise en place, dans sa forme quasi définitive et accomplie, du système politique, institutionnel et idéologique de la République romaine.