Écartelée entre une classe sociale majoritairement analphabète, une intelligentsia digitale éphémère, des faiblesses économiques patentes, un pouvoir d’achat très faible pour ne pas dire incapacitant, des priorités nationales qui sont tous situées à la base de la pyramide de Maslow, des tares historiques, sociologiques et anthropologiques qui font émerger un sentiment d’afrophobie du tout numérique, un cadre juridique pas très bien établi, un commerce électronique encore balbutiant, des déserts énergétiques et numériques presqu’universels, un cyberespace sous fortes menaces, des problèmes liés à la rustique infrastructure télécom et une babélisation rampante de la donnée qu’elle soit publique ou privée, l’Afrique peut-elle faire face aux enjeux mondiaux contemporains du numérique ?