La capacité d'écrire est au centre du travail universitaire. Mais comment se manifeste-t-elle dans les écrits produits au début des études supérieures ? Comment analyser les textes des étudiants entrant à l'université ? Et à l'époque de la mondialisation, comment lire des textes produits dans différents contextes culturels sans se réfugier dans des comparaisons réductrices ? Cet ouvrage s'ouvre par une présentation du cadre théorique et des pratiques de l'enseignement de l'écrit au début des études supérieures aux États-unis et en France, question devenue particulièrement cruciale en France depuis 2007 avec la mise en œuvre de la loi LRU, dite loi Pécresse, qui attire l'attention sur les enjeux des premières expériences des étudiants entrant à l'université. Ce tour d'horizon est suivi de l'analyse interprétative de quelques textes écrits en première année universitaire dans les deux pays. Les différences culturelles majeures sont repérées et on montre comment celles-ci s'ancrent dans les différences entre les exigences institutionnelles. Ces mêmes textes sont ensuite soumis à une lecture convoquant différentes approches analytiques - littéraire, linguistique et relevant de la composition theory nord-américaine - et s'attachant à repérer les mouvements textuels de reprise-modification au cœur du fonctionnement des textes. L'auteur constate à travers cette lecture que ce qui semble être « différence » culturelle ou institutionnelle dans l'écrit académique se révèle moins importante que ce qui est partagé. Cela permet de poser l'existence d'un écrit servant, dans le cadre des apprentissages universitaires, à négocier les exigences académiques au sein de cultures, d'institutions, voire de disciplines différentes. Cet ouvrage est destiné aux chercheurs en sciences du langage et en didactique de l'écrit, ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent au fonctionnement du langage et à l'interaction entre les textes et le lecteur.