L'intérêt pour le microcrédit et la microfinance ne faiblit pas depuis le sommet de Washington en 1996, depuis que l’ONU a déclaré 2005 l’année internationale du microcrédit, depuis que Muhammad Yunus a reçu le prix Nobel de la paix en novembre 2006. Les débats sont même plus nourris que jamais, avec la croissance accélérée que connaissent certaines institutions et les difficultés qui parfois en résultent. On oublie trop souvent que le secteur de la microfinance en est à ses débuts, c’est pour cela qu’il soulève tant de problèmes et suscite tant d’analyses. On se penche souvent sur l’impact social de la microfinance qui ne semble pas se concilier facilement avec les performances financières des institutions concernées. C’est cette dimension-là que privilégie cet ouvrage qui considère également la nouvelle activité que constituent les transferts de fonds ainsi que les relations qui deviennent parfois très étroites entre ces institutions et les banques. Les dimensions culturelle et sociale de la microfinance ne sont pas oubliées pour autant.
Cet ouvrage, qui reprend certaines des communications présentées aux Journées scientifiques de Brazzaville en juin 2011, nous emmène au Bénin, au Mali, au Congo (celui de Brazzaville et celui de Kinshasa) ainsi qu’au Cameroun.