Parmi les divers vestiges enfouis dans le sol des sites archéologiques : tessons de poteries, outillages, ossements, les restes végétaux occupent une place non moins importante. Si les pollens ont toutes les chances d’avoir été apportés par le vent ou les insectes (entre autres), les graines et les fruits (ou semences) sont principalement transportés par les occupants du lieu à des fins diverses. Qu’elles soient fragmentées ou entières, les semences archéologiques sont les témoins directs d’activités et d’opérations quotidiennes, vitales ou non, liées à l’utilisation de plantes. Elles revêtent, par exemple, la forme de déchets agricoles, culinaires, excrémentiels, artisanaux ou encore celle de stocks entreposés dans des réserves qui furent incendiées.