Issu d’un paradigme culturel étranger au système des beaux-arts, puisant ses ressources dans la liturgie afro-chrétienne et dans les pratiques carnavalesques, frayant dès son apparition avec la comédie musicale ou plus tard, avec le happening moderniste, le jazz a toujours débordé le domaine de la musique. « Le Jazz et la scène » propose d’appréhender ces débordements comme les manifestations d’une théâtralité aux multiples visages.
À travers l’analyse du geste instrumental, des signes explicites et des insinuations discrètes, cet ouvrage montre comment la performance jazz transcende l’abstraction musicale pour faire de la scène un espace de représentation, mais aussi un instrument de légitimation culturelle et de constructions des identités.