« C'EST PAS PARCE QU'ON EST MALADE QUE LA VIE S'ARRÊTE. »
Inutile, invisible, sans avenir... voilà l'avenir qu'on me promettait. Déjà, quatre mois après ma naissance, les médecins annoncent à maman que je ne vivrai que sept ans. À l'adolescence, c'est la proviseure du collège qui me condamne à nouveau en disant : « Très franchement, je ne sais pas ce qu'on va faire de votre fi lle. Mais au moins, elle est jolie dans le décor. »Aujourd'hui j'ai trente-neuf ans, et la dernière fois que j'aurais dû mourir, en 2007, une greffe des poumons m'a sauvé la vie. J'ai participé à Secret Story en 2011 pour en témoigner, pour exister peut-être, et même si là encore j'étais surtout « jolie dans le décor », cette émission m'a permis de trouver ma place. Malgré tous les pronostics, j'ai la chance de vivre. Je respire, je connais l'immense bonheur d'être maman et je continue à chaque instant de narguer la mucoviscidose. Mais peu de gens savent ce qui se cache derrière la gaîté imperturbable de mes stories sur Instagram. Ma maladie ne se voit pas, les obstacles surmontés depuis ma naissance n'ont laissé aucune trace apparente. Et pourtant, je suis une survivante et j'ai des choses à dire.