L’architecture est-elle un sport de combat ?
Les deux textes composant ce roman évoquent des bâtisseurs, leurs rêves, leurs dessins, leurs illusions, leur solitude et leurs échecs ou réussites.
Requiem pour Jorn Utzon mêle à la saga d’une famille étroitement liée à l’histoire de l’Australie moderne, une lecture de la bouffonnerie tragique, ou ‘drama giocoso’, de la construction de l’opéra de Sydney, icône de l’architecture du vingtième siècle, due au crayon de Jorn Utzon. Aux prises avec l’hydre multiforme du pouvoir politique, ce gladiateur narcissique au statut de créateur messianique, est mis à mort, sur les accents mozartiens de Don Giovanni, dans l’arène du débat politique sous les yeux d’un peuple indifférent.
Le Cénotaphe de Newton, en première partie, en est la variation en miroir. Cette fable met en scène pour la construction d’un théâtre au XIXe siècle, la tradition du théâtre à l’italienne et l’héritage de Boullée et Ledoux, les deux grands architectes néoclassiques de l’époque révolutionnaire.