« L’histoire de l’humanité se confond intimement avec l’histoire de la guerre. Dès le commencement de l’époque dite « historique », c’est-à-dire dès que l’invention de l’écriture nous permet d’étudier l’histoire des peuples par des documents graphiques, nous assistons à de sanglants conflits, à des chocs de peuples et de races. On peut donc affirmer que, dès l’enfance du monde, l’homme a eu à panser des blessures et à étancher des flots de sang répandus dans les combats. Chacun cherchant à soulager de son mieux les maux qui l’accablaient, aussi bien les blessures reçues à la guerre que les traumatismes fortuits et accidentels, on avait certainement dû panser une blessure avant que des hommes fussent voués spécialement à cette pratique. Une science d’une aussi incontestable utilité que la chirurgie a donc dû naître avec les hommes. »