« Comment les milliers de kilos de matière végétale : tiges, feuilles, graines ; que le cultivateur récolte tous les ans sur son champ, alors qu’il n’y avait semé que quelques kilos de grains peuvent-ils se former ?
L’illustre Lavoisier a formulé le principe célèbre, duquel date l’orientation nouvelle et si féconde des sciences physiques et naturelles : “Rien ne se perd, rien ne se crée.”
Ces milliers de kilogs de matière végétale viennent de l’air, de l’eau, du sol, du milieu dans lequel les plantes ont vécu. Elles s’y sont nourries, elles y ont puisé, absorbé et assimilé les matériaux dont elles ont constitué les tissus de leurs organes.
Car les plantes se nourrissent comme se nourrissent les animaux.
Ne pouvant se mouvoir, se déplacer en quête de nourriture, la plante élève dans l’air une multitude de rameaux couverts de feuilles et plonge, dans le sol, d’innombrables racines, qui vont en tous sens, et souvent fort loin, attaquer au moyen des sucs acides qu’elles contiennent, les roches les plus compactes, pour en extraire les matériaux nécessaires à leur nutrition.
Les feuilles et les racines sont les organes par lesquels se nourrit la plante. »
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.