Il n’y a pas si longtemps, le poisson-lion était inconnu aux Antilles. Aujourd’hui, il y est omniprésent et il n’est plus rare, en plongée, de croiser sa silhouette unique au détour d’une exploration. Sa piqûre est plus douloureuse que véritablement dangereuse, mais il vaut mieux éviter de se frotter à lui.
Les pêcheurs, qui le ramassent régulièrement dans leurs casiers, s’inquiètent à juste titre de l’arrivée de cet intrus, qui dévore tout sur son passage. Car même s’il est comestible et figure désormais en bonne place à la carte des restaurants, cet animal est surtout un redoutable prédateur auquel rien ne résiste.
Pour les scientifiques, il est une menace sans précédent pour la biodiversité des écosystèmes coralliens de la région, et ils n’hésitent pas à qualifier cette invasion de catastrophe écologique majeure.
Le seul remède connu à son expansion est de le pourchasser, partout et par tous les moyens, comme le font déjà la plupart des États du bassin caribéen.
« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »
Bertolt Brecht
Nom de code : « poilion »
Ne soyez pas surpris si, au détour d’une conversation entre plongeurs ou chasseurs sous-marins, vous entendez parler de « poilion ». Le mot tire son origine d’une conversation avec mon ami Gilles Pierre-Justin, plaisantin patenté, fin linguiste et accessoirement polyglotte. Alors que nous parlions ensemble de ma toute récente passion, le mot s’est imposé naturellement dans la conversation. Et c’est tout aussi naturellement que peu à peu son usage s’est répandu parmi nous et que ses déclinaisons se sont diffusées dans le milieu des... poilioneurs (chasseurs de poilions ou, par extension, personnes qui s’intéressent aux poilions). Ainsi, il n’est plus rare, chez les initiés, d’entendre parler de « poilioner » (chasser le poilion) de « poilionade » (chasse au poilion), etc. Merci à lui pour sa trouvaille.
Le poisson-lion sur les réseaux sociaux : #poilion #poissonlion #lionfish