Au troisième trimestre comme aux autres temps de la grossesse ou un examen échographique est réalisé, l'échographie est un bon examen si elle est réalisée correctement et rigoureusement ; c'est l'interprétation que l'on en fait ou que l'on n'en fait pas qui impacte sur les indicateurs choisis pour l'évaluer. Corréler directement la réalisation de l'échographie et ses résultats à la morbi-mortalité périnatale ou maternelle est irréaliste mais qui nierait qu'il est utile de connaître l'éventualité d'un placenta praevia, voire accreta, d'un retard de croissance ou d'une macrosomie à terme : sans doute aucun lecteur raisonnablement instruit des enjeux de la périnatalité aujourd'hui. Cependant ces suspicions ou " diagnostics " portés à 32 semaines peuvent entraîner des attitudes cliniques inconséquentes et parfois iatrogènes et le chemin qui inexorablement mènera de l'échographie obstétricale à l'obstétrique échographique passe par une meilleure compréhension de l'échographie du premier, deuxième et troisième trimestre dans sa réalisation mais aussi dans l'utilisation optimale de ses résultats. Il paraît alors difficile de scinder les fonctions d'échographistes et d'obstétriciens afin que les premiers soient informatifs et raisonnables dans leurs conclusions et que les seconds puissent choisir le bon chemin entre scepticisme ignorant et crédulité iatrogène. Bonne lecture. Y. Ville.