« “Il y a fagots et fagots”, dit Sganarelle dans le Médecin malgré lui. Si le héros de Molière avait été potier, au lieu d’être bûcheron, il aurait pu soutenir avec autant de raison qu’il y a assiettes et assiettes. Est-il possible de comparer l’humble écuelle de terre à la magnifique assiette de porcelaine de Sèvres, éclatante de blancheur, parée d’or et d’azur, et qu’enrichissent encore les plus belles peintures ? Quelle différence entre les poteries grossièrement pétries à la main, à peine cuites ou même simplement séchées au soleil, œuvre des races primitives ou des peuplades sauvages, et les beaux vases si brillants, si élégants, si purs de forme, qui font l’ornement de nos palais et de nos musées ! Les premières n’ont qu’un mérite, leur utilité Les autres sont le produit d’une civilisation avancée, et l’une des manifestations les plus complètes de l’art, au double point de vue de la forme et de la couleur. »
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.