En 1803, le peintre Jean-Baptiste Collet quitte Paris avec
sa famille pour s’installer à Clermont-Ferrand. Issu du milieu
des ébénistes d’art du faubourg Saint-Antoine, il a reçu une
bonne formation artistique à l’Académie royale et grâce à ses
deux maîtres les peintres Jean Bardin et Jacques-Louis David.
En Auvergne, il va se consacrer aux portraits, aux paysages et
réaliser pour plusieurs églises du Puy-de-Dôme des tableaux que
nous pouvons encore découvrir à Saint-Amant-Roche-Savine,
à Plauzat, à Gouttières. Une toile est exposée au musée Roger
Quillot.
L’ouvrage analyse une de ses oeuvres peinte en 1812 pour
l’église de Chaméane. On peut constater que ce Saint Amable
prend en compte les représentations populaires mais il va
bien plus loin. On reconnaît les emprunts à ses maîtres et à la
Renaissance italienne. On découvre un vrai tableau néoclassique
comme le veut l’époque de David.
En Auvergne, Jean-Baptiste Collet a été considéré au début
du XIXe siècle comme un artiste majeur. Oublié, il mérite d’être
réhabilité. Parler de ce peintre, c’est participer à la redécouverte
du patrimoine régional.
La seconde partie du livre rassemble une large bibliographie
sur la légende de saint Amable, patron de la ville de Riom. Cette
légende le fait naître au cours de l’Antiquité tardive, en 400, à
l’époque mérovingienne. Le peuple du Moyen-âge est avide
de récits fabuleux. Les hagiographes en ajoutent à l’envi. A la
fin du XVIIe siècle, on assiste à un renouveau du culte et à un
affrontement très violent entre les chanoines de Riom et ceux de
Clermont à propos du lieu de la mort d’Amable. Ces récits et ces
querelles vont donner lieu dans cet ouvrage à une interprétation
historique et non pas hagiographique, l’idée centrale étant
que toute légende révèle des éléments de vérité non pas sur la
personnalité de son héros ni sur ses aventures mais sur la manière
de vivre, les attentes, les représentations des hommes pour qui a
été créée puis enrichie cette légende.