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grande couv
Prisonnière des convenances
Pauline Libersart
Editeur: Audélo Editions
1,99 €

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Un mari violent, un amour interdit, une femme prise au piège des convenances

Paris 1866 – Gabriel, bel officier de l’Empire, n’arrive pas à oublier cette inconnue qui l’a séduit un soir de bal. Pourquoi faut-il qu’il en soit tombé amoureux ? Pourquoi, surtout, la retrouve-t-il au bras de son colonel quelques mois plus tard ?

Mariée très jeune à ce militaire cruel, Elise se devait de donner un héritier mâle à son époux. Seulement, elle a eu une fille et l’enfant est celui de l’homme qui se tient près de son mari...

Quand seules les apparences comptent et que le divorce est impossible, comment vivre un amour interdit ?

*******

" Élise nouait les derniers rubans de sa robe de bal lorsque Gabriel s’approcha d’elle. Elle masqua un frisson se demandant ce qu’il désirait.

— Tiens, dit-il en lui tendant une bourse de cuir fauve.

La jeune femme sursauta, brutalement ramenée à la réalité et au rôle qu’elle était censée jouer. Elle se contraignit à lui adresser un sourire de remerciement et, vivement, elle la prit pour l’enfouir dans son réticule, sans parvenir à dissimuler totalement sa gêne devant cette transaction scandaleuse.

— Je dois y aller, murmura-t-elle en enfilant ses gants.

L’officier hésita un instant. Sa jolie flamme n’avait pas vérifié la somme qu’il lui avait remise avant de ranger la bourse. Elle n’avait pas non plus essayé de lui extorquer un petit supplément pour l’avoir gardée la nuit entière à sa disposition... Étrange.

En tout cas, il espérait que ce qu’il lui avait offert – bien supérieur à ce qu’il payait habituellement pour une soirée de plaisir avec une professionnelle – lui permettrait de se préserver quelque temps, de ne pas se donner à d’autres hommes avant un long moment.

Peut-être pourrait-il demander à Élise l’exclusivité de ses faveurs, la prendre pour maîtresse officielle ?

Gabriel en avait largement les moyens. Il allait tendre la main pour la retenir, mais il suspendit son geste. À quoi bon ? Il repartait dès le lendemain rejoindre un régiment pour une nouvelle mission. Il n’aurait pas le temps d’installer la jeune femme. Il ne savait pas quand il reviendrait à Paris pour s’en occuper, et surtout il ne pourrait vérifier que la jeune beauté resterait fidèle en son absence.

Il la regarda sortir sans parler et la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans l’escalier, laissant derrière elle un parfum de rose et de regrets."