Comment le chrétien vit-il cette perturbation existentielle ? (…) L’incertitude n’est pas un handicap mais une opportunité pour construire autrement un monde qui ne cesse de s’échapper. (…) La démarche de consentement suppose un préalable : adopter une attitude d’introspection pour se reconnaître vulnérable, faillible et susceptible d’être blessé. Nous appréhendons la contamination avec une sorte d’effroi. L’infection génère une panique irréductible. Nous aspirons à sortir de cette période menaçante, où les repères sont devenus flous. Nous nous projetons d’une façon désespérée vers le monde d’après, vers le retour de la certitude, tout en sentant confusément que ce monde risque fort de ne pas émerger. On se retrouve enfermé dans une parenthèse liminaire, sur un seuil indéterminé. Celui-ci hypothèque notre impératif besoin de consolation. L’évitement devient la nouvelle norme comportementale.