C’est d’abord une histoire simple. Juste la poésie primale d’une rencontre. Et ce minimalisme se fait hymne à l’universel, à l’irréductible.
1997. Un soir de mai. Deux garçons. C’est devant la mer, océan Indien, à Saint-Pierre de la Réunion. Le mauricien se raconte. Le français est sous le charme. C’est le début d’une liaison. Ils décident de vivre ensemble. Aucune loi ne le leur permet, nulle part. Alors commence un interminable chassé-croisé entre les deux îles. Ce récit réfracte les impacts du no man’s land sur leurs existences. Contraints à la rébellion et à l’insoumission, ils larguent les amarres.
Amour, engagement, fraternité, amitié, solidarité, citoyenneté du monde : autant de caps à franchir.
En cette fin de millénaire, des missels étaient infiltrés et brandis illégalement dans les hémicycles de la République par des fanatiques intégristes. C’était le temps du débat sur le Pacs. Aussi, cette ode à la liberté est dédiée à Gisèle Halimi et Roselyne Bachelot, à tous ceux et toutes celles qui ont eu le courage de fronder ces oriflammes menaçantes et immuniser, un temps, contre leurs sauvageries doctrinaires d’un autre âge.
Cette histoire ne soutient aucune idéologie. Simple témoignage pour plaider l’abolition des aliénations imposées par les tyrans, les prêtres et les esclaves, tous impuissants selon Spinoza.