Midi !... C’est l’heure où la Canebière grouille plus qu’à n’importe quel moment de la journée.
Sur la terrasse du Café Glacier, le colossal Marius Césari, maître-portefaix connu et craint de tous, gère ses affaires, attablé devant un Pernod, grignotant, comme à son habitude, quelques fruits secs. Soudain, le gros homme se lève, le visage affreusement rouge, presque violet, portant ses mains à son cou avant de s’écrouler.
Les serveurs, le patron du bar, des clients, se précipitent... en vain ; Marius Césari est mort.
« Une crise d’apoplexie ! Cela devait lui arriver », crient les uns. « Faut voir ? » dit un autre.
Le commissaire LEVERT, récemment venu de Martigues, est chargé de cette enquête a priori simple...
A priori, car les résultats de l’autopsie ne tardent pas à tomber : Marius Césari a ingéré des amandes à la strychnine, mais il est décédé d’une injection d’acide cyanhydrique, un produit à effet quasi immédiat.
Problème : personne n’a approché la victime dans les minutes précédant le drame et aucune trace de piqûre n’est visible sur le corps...
Et puis, comment expliquer ce double empoisonnement ?...