Les grands numéros 10 du PSG
Qu'est-ce que le numéro 10 ? Une position sur le terrain ? Un simple numéro de maillot ? Une ambition ? Un destin ? Une mythologie ?
Un peu tout cela et bien davantage encore, dès qu'il s'agit de PSG.
Le numéro 10 est le roi du Parc des Princes. Il cristallise toutes les passions, polémiques et revirements. Dans un club lambda, on adore les buteurs, célèbre les gardiens mémorables et les défenseurs valeureux. Â Paris, l'objet du culte, c'est le numéro 10.
Sortez en un de l'équipe, comme le firent Gérard Houillier avec Safet Susic ou Luis Fernandez avec Ronaldinho, et le Parc se retourne contre vous, vous voue à toutes les gémonies, oublie soudain classement, qualité du jeu proposé et statistiques flatteuses. À l'inverse, peu de joueurs parisiens ont eu le don de décevoir, d'exaspérer et de se faire siffler comme les numéros 10.
Entre l'élection divine et le sacerdoce.
Il y a toujours eu au Parc une frange de connaisseurs esthètes qui, certes, supportent Paris, mais viennent au stade aussi pour se régaler de dribbles, d'ouvertures lumineuses, de passes aveugles (même pas forcément décisives) du maestro, du soliste dont nous faisons un chef d'orchestre, du créateur, de l'artiste, du meneur de jeu. Alors que le football cessait progressivement d'attribuer au numéro 10 la direction du jeu, par des schémas tactiques qui font de lui un neuf et demie ou un faux ailier, comme on disait jadis, à Paris, on faisait signer Javier Pastore. Neymar à Barcelone brillait sur le flanc gauche. A Paris, il illumine depuis le coeur du jeu.
De Safet Susic à Neymar, en passant par Jean-Pierre Dogliani, Leonardo, Valdo, Raì, Dahleb, Okocha, Ronaldinho, Nene, Gallardo, Pastore et quelques autres (Ibra porta à Paris le numéro 10...), chacun de ces artistes occupe une place à part dans la mémoire collective parisienne et dans les choeurs des supporters.
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